Le tango, forme idéale du travail coopératif ?

Le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, dans sa dernière création, met en scène le tango sous des formes inédites. Sa façon d'en parler est une invitation à penser le travail et son management autrement :

"Ceux qui dirigent ont une certaine autorité, mais aussi – surtout – une responsabilité. Ils doivent savoir où l'on va, pourquoi et comment.


Leurs partenaires en état d'écoute ne sont certainement pas moins actifs : ils sont attentifs. Ils suivent, mais aussi commentent, acceptent, comprennent et ressentent le chemin suivi. Il est beau de voir comment l'un choisit les décisions de l'autre, sans en devenir la victime. Chaque partenaire a à coeur les meilleurs intérêts de l'autre ; il n'y a aucune raison de ne pas se faire confiance. Ils s'inspirent mutuellement. Au travers d'un jeu complexe d'action et de réaction, un mouvement est lancé, qui se régule de lui-même, et qui dans le meilleur des cas recèle le potentiel de surprendre les deux partenaires. Soudain, il n'est plus question de choix, simplement de résultat découlant de cette dynamique relationnelle. La danse les anime et les dépasse."

Ci-dessous, vous pouvez écouter Sidi Larbi Cherkaoui parler de Milonga, son spectacle,  et en voir de beaux extraits.

 

2 réflexions sur “Le tango, forme idéale du travail coopératif ?”

  1. Bravo pour la belle métaphore. On pourrait même l’étendre à la relation chorégraphe-danseurs: le propos serait rigoureusement le même et tout aussi pertinent!

  2. Votre remarque est tout à fait juste. Du coup, je vais, de ce pas, changer le titre de l’article. Au lieu de « le tango, idéal-type du management ? », ce sera « le tango, forme idéale du travail coopératif ? ». Et merci pour l’encouragement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut