Histoire du travail, Images, Nouvelles réflexions

D’un usage politique du travail

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L’exposition de livres de photographies chinois[1], présentée lors des dernières rencontres d’Arles, a montré qu’au XX° siècle, en Extrême-Orient, le travail a souvent servi à justifier des actes et des régimes, impérialistes ou totalitaires. De ce riche ensemble, trois ouvrages méritent d’être particulièrement mis en exergue à la fois pour leur qualité esthétique et pour leur contribution possible à une réflexion philosophique sur le concept politique de travail.

Commençons par Mandchourie : la grande construction. C’est un livre de propagande édité en 1943 en 15 langues, pour le compte de l’armée japonaise, et distribué dans la « sphère de coprospérité de la Grande Asie Orientale ». Il fait l’éloge du développement de l’Etat Mandchoukouo, une création japonaise, et enseigne que la seule voie possible pour la renaissance chinoise réside dans la coopération avec le Japon et la Mandchourie.