Histoire du travail, Nouvelles réflexions

Du travail animal

Cet article est une réflexion qui s’inscrit dans le sillon ouvert le mois précédent avec Rosa Bonheur et le travail animal : « Le Labourage Nivernais ». Je vous invite donc, si ce n’est déjà fait, à lire ce dernier car il constitue les prolégomènes esthétiques et sensibles de celui de ce mois-ci. 

Dans Le Labourage Nivernais, les hommes, instigateurs de la situation dans laquelle les bœufs se trouvent embarqués, sont certes présents. Mais l’orientation picturale majeure de son autrice, sa sensibilité propre lui fait privilégier le portrait animal. Ce sont eux sur lesquels elle exerce le plus finement sa palette. « Je ne me plaisais », dira t’elle à sa biographe, « qu’au milieu de ces bêtes, je les étudiais avec passion dans leurs mœurs » [1].

Agriculture, Histoire du travail, Images

Rosa Bonheur et le travail animal : « Le Labourage Nivernais »

L’économie de l’art et les jugements esthétiques n’avancent pas du même pas, ni dans les mêmes directions. Au trébuchet de sa notoriété ou du prix de vente de ses œuvres, Rosaline Bonheur a été la peintre la plus reconnue de son temps. Cela l’a mise très jeune à l’abri de tout besoin et lui a permis de vivre en châtelaine à Thomery, dans la région parisienne. Mais elle est aujourd’hui ignorée du plus grand nombre : l’inverse de ce qui est arrivé à Vincent Van Gogh qui n’a vendu qu’une seule de ses toiles de son vivant et dont l’œuvre est aujourd’hui reconnue comme un des sommets de la peinture occidentale du XIX° siècle.

En amont d’une exposition-rétrospective qui s’ouvrira au Musée d’Orsay en octobre prochain pour saluer le bicentenaire de sa naissance [1], je me propose d’analyser un de ses tableaux majeurs, le labourage nivernais ; une œuvre qui donne la place principale à des animaux de trait et me servira de support à une réflexion sur le travail animal.

Actualité, Nouvelles réflexions

Militaire ou civile, la folie nucléaire

"Les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelques fois des bandits, les peuples jamais"

Victor Hugo, 1860, condamnant le saccage du Palais d'été à Pékin par des troupes franco-anglaises

En hommage au peuple Ukrainien

 

La guerre en Ukraine éclaire violemment les zones d’ombre des thèses pro-nucléaires portées par de nombreux candidats à l’élection présidentielle en France. Ils sont en effet 8 sur 12 à vouloir son maintien ou son développement [1] ; seuls Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Philippe Poutou veulent sortir du nucléaire. Le favori des sondages, Emmanuel Macron, vient d’indiquer qu’il donnerait son accord, s’il était réélu, pour la construction d’une première tranche de six réacteurs et une mise à l’étude de huit autres.

Les arguments nucléodoules [2] peuvent être résumés ainsi : certes, l’énergie nucléaire est dangereuse, mais ce danger en France est maîtrisé ; c’est une énergie décarbonée qui est un atout dans la lutte contre le réchauffement climatique ; elle favorise l’indépendance énergétique par la diversification des sources d’approvisionnement en énergie fossile [3] qu’elle permet.

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